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Mon Portfolio

Bienvenue dans ma dernière exposition "Effets-Mers, conversations".
Chapelle Saint-Jean de La Garde Freinet (83) du 20 juin au 2 juillet 2025

EFFETS MERS

Quatre vastes étendues d’eau conversent, portées par le souffle du vent et la danse des vagues.

 

Alors parla la Méditerranée, bercée par le chant des civilisations anciennes, tout en laissant échapper un soupir :

«  J’ai bercé les galères et les caravelles, j’ai vu scintiller les phares et gronder les batailles. J’ai été le berceau du monde et le théâtre de ses illusions. Jadis, on m’appelait Mare Nostrum.  L’homme m’a célébré par ses chants, il m’a priée comme une déesse. Mais aujourd’hui, il m’oublie, il m’abîme. Mon sein jadis fécond, s’appauvrit ; mes eaux jadis limpides se troublent. Je deviens un linceul. Je suis un cimetière silencieux et mes vagues portent des âmes errantes. Ô mes soeurs, entendez-vous ma plainte ? »

 

Alors parla la Baltique, plus austère et plus grave, murmurant à son tour, dans un souffle froid comme l’aube d’hiver :

« Je suis plus jeune que toi, ma soeur, et pourtant je connais l’oubli. J’étais glace, j’étais miroir, j’étais un monde à part, une mer des contes et des légendes. Les bateaux qui traçaient des chemins de fortune entre mes îles, c’était beau. Maintenant, je sue, je colle. Je suis une faille où le noir s’infiltre, mes eaux épaississent. J’étouffe. Si ça continue, je vais finir comme un aquarium mal entretenu. »

 

Alors parla l’Atlantique, immense, impétueux, tout en éclatant de rire :

«  Je suis le voyageur de l’infini, le battement du temps, le rythme éternel des marées. Je suis l’aventure et la démesure.  La mer des promesses et des mirages. J’ai vu les hommes partir et jamais ne revenir avec leurs rêves d’ailleurs ; cap sur l’Amérique ! Mais même moi, l’infini, je ressent le poids du monde et je demeure libre. Libre mais blessé. Car même moi, je ressens le poids de l’oubli et de l’indifférence. J’ai vu passer les siècles, et jamais je n’ai eu aussi peur que maintenant. »

 

La Mer du Nord, plus calme, plus grave, laissa rouler ses vagues graves et austère avant de parler :

« J’ai toujours été un lieu de passage et de frontière, la promesse et la perte. Depuis l’aube des temps, je suis le seuil du Nord, le chemin des hardis, le cimetière des fiers ; J’ai vu la voile des viking et la nef du marchand.J’ai porté le chant des marins.  J’ai entendu des rires et leurs cris. Les hommes se sont pressés sur mes rives. Aujourd’hui,  mes eaux montent, mes côtes s’effacent. Je deviens une ombre sur la carte et qui s’en souci ? »

 

À l’aube d’une ère nouvelle, les mers restent là, elles attendent, elles espèrent, elles encaissent,  elles n’y croient plus trop. Le vent tombe, tout est noir, noir et vibrant de couleurs. Le vent siffle comme un dernier trait de pinceau sur une toile inachevée. C’est l’effet mer.

 

EFFETS MERS

Four vast expanses water discuss, counceld by the breath of the wind and the dance of the waves.

 

Then spoke the Mediterranean, lulled by the song of ancient civilizations, let out a sigh:

"I have rocked galleys and caravels, I have seen lighthouses sparkle and battles roar. I have been the cradle of the world and the theater of its illusions. Once, I was called Mare Nostrum. Man has celebrated me with his songs, he has prayed to me like a goddess. But today, he forgets me, he ruins me. My breast, once fertile, is impoverished; my waters, once limpid, are troubled. I become a shroud. I am a silent cemetery and my waves carry wandering souls. O my sisters, do you hear my complaint?"

 

Then spoke the Baltic, more austere and more serious, murmured in turn, in a breath as cold as the winter dawn:

“I am younger than you, my sister, and yet I know oblivion. I was ice, I was a mirror, I was a world apart, a sea of ​​tales and legends. The boats that traced makeshift paths between my islands, it was beautiful. Now, I sweat, I stick. I am a fault where the black seeps in, my waters thicken. I am suffocating. If this continues, I will end up like a poorly maintained aquarium.”

 

Then spoke the Atlantic, immense, impetuous, he burst out laughing:

"I am the traveler of infinity, the beating of time, the eternal rhythm of the tides. I am adventure and excess. The sea of ​​promises and mirages. I have seen men leave and never return with their dreams of elsewhere; heading for America! But even I, the infinite, feel the weight of the world and I remain free. Free but wounded. Because even I feel the weight of oblivion and indifference. I have seen the centuries pass, and never have I been as afraid as now."

 

The North Sea, calmer, more serious, letting its serious and austere waves roll before speaking:

« I have always been a place of passage and frontier, promise and loss. Since the down of time, i am the threshold of the North, the path of the bold, the graveyard of the proud ; i have seen the sail of the Vikings and the ship of the mercant. I have carried the song of the sailors. I have heard laughter and their cries. Men have crowed on my banks. Today, my water rise, my coasts fade. I become a shadow on the map and who cares ?

 

At the down of a new area, the seas remain there, they wait, they hope, they take it, they no longer believe in it too much. The wind drops, everything is black, black and vibrant with colors. The wind whistles like a last brushstoke on an unfinished canvas. It’s « the sea effect... Ephemeral ».

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Visite guidée pour Monsieur le Maire et Madame

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Visite de la marquise Berta von und  zu Holstein

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